Origines et genèse de l’exposition « Des clichés en silence »
Au cœur d’Yssingeaux, un projet audacieux a pris vie lors de la Quinzaine autour de la mort imaginée par Lucien Soyère. Cette Pause Funèbre photographique a pour ambition de lever le voile sur des instants autrefois jugés tabous. En 2025, plus de 30 clichés, tous en couleur et issus de captations d’obsèques réalisées en Alsace et en Auvergne, sont montrés sous un barnum installé face au cimetière. L’idée a émergé d’un constat : depuis longtemps, seuls les Polaroid de mariages ou de communions peuplaient les albums familiaux, tandis que les moments funéraires restaient muets. Ici, Lucien a choisi de donner voix aux silences.
- 🔍 Exploration du thème : appréhension du deuil à travers l’objectif.
- 🖼️ Accord des familles : respect et éthique pour chaque instant capturé.
- 📅 Durée de la Quinzaine : du weekend de la Toussaint jusqu’à fin novembre.
- 📚 Sélection d’ouvrages sur la mort : collaboration avec la librairie L’Écume des Sucs.
| 📆 Date | 📍 Lieu | 🎨 Artistes |
|---|---|---|
| 1–2 novembre | Cimetière d’Yssingeaux | Lucien Soyère, Éric Jousserand |
| Novembre | Librairie L’Écume des Sucs | Ouvrages sélectionnés par Sandrine Gerosa |
Le concept s’inscrit dans la lignée d’expositions comme celles parisiennes ou le projet « Reza, l’épaisseur du silence » du Kiosque de Vannes, tout en brandissant un prisme résolument intime. Loin d’être morbide, cette série révèle les Traces de Silence parmi les pierres tombales, dans le recueillement devant l’autel ou sous la voûte des églises. Chaque instant devient un témoignage durable : un Instant Sépia rehaussé de couleurs modernes, où le recueillement devient visible.

Ces prémices fondent une dramaturgie originale : offrir à tous la possibilité de partager une mémoire collective jusque-là fragmentée. Insight : se confronter au deuil par l’image, c’est apprivoiser l’impensable.
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Scénographie immersive et ambiance « Lumière Sépulcrale »
La mise en scène joue un rôle central pour créer une atmosphère de recueillement. L’installation sous le barnum juxtapose éléments sobres et touches de Noir Mémoire. Des projecteurs à lumière douce éclairent Vestiges en Pause, ces clichés qui tranchent sur l’obscurité ambiante et orientent le regard vers l’essentiel. À l’entrée, un portique en bois brut renvoie à la matérialité du deuil.
- 💡 Éclairage tamisé : projecteurs sur trépied, filtrage par voiles semi-translucides.
- 🎧 Bande-son ambiante : chants grégoriens et sons d’orgue en fond discret.
- 🪑 Parcours modulable : panneaux mobiles pour découvrir Regards Discrets à son rythme.
- đź“– Panneaux explicatifs : textes courts, Ĺ’uvres comparatives (design traditionnel vs contemporain).
| 🎨 Élément | 🔦 Effet | 🎯 Objectif |
|---|---|---|
| Guirlandes LED | Scintillement doux | Accentuer la profondeur du cimetière |
| Rideaux noirs | Isolation visuelle | Créer un sanctuaire temporaire |
L’accueil des visiteurs, guidé par des médiateurs habillés de noir, instaure un respect immédiat. Plusieurs personnes ont évoqué des parentés avec Les Sentiers du Silence pour son usage du silence comme fil rouge. Malgré le contexte funéraire, l’expérience se révèle apaisante, presque cathartique. Insight : transformer un lieu de deuil en espace d’écoute active renouvelle notre rapport au souvenir.
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Analyse des photographies : « Silences Éternels » et « Mémoire Immobile »
Les clichés de Lucien Soyère, fruit de plusieurs années de captation, explorent les rituels d’adieu. Les portraits de familles en pleurs ou de prêtres psalmodiant célèbrent la dualité entre présence et absence. Chaque image, encadrée d’ombres, invite à plonger dans un Fragment de Recueillement. Le travail numérique, loin d’être retouché à outrance, reste fidèle à la réalité des scènes.
- 📷 Clichés en couleur : rendre l’émotion plus immédiate.
- 🔍 Gros plans sur mains, visages et ornements liturgiques.
- ⚖️ Composition tripartite : avant-plan de fleurs, sujet principal, arrière-plan de stèles.
- ✋ Respect de l’intimité : anonymisation volontaire de certains visages.
| 📸 Photo | 🎠Émotion | 🔗 Référence culturelle |
|---|---|---|
| Famille en prière | Recueillement | Brassens, « L’Homme au bouquet » |
| Prêtre bénissant | Espoir | Iconographie baroque |
À quelques mètres, des urnes en grès émaillé signées Éric Jousserand dialoguent avec les photos. Cet ensemble, que l’on pourrait comparer aux sculptures d’Michael Kenna, instaure une Mémoire Immobile capable de relier la terre au ciel. Insight : en observant ces visages et ces objets, on ressent la puissance d’un rituel universel.
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Dialogue entre photographie et céramique : « Vestiges en Pause »
En parallèle des images, Éric Jousserand présente une série de sculptures funéraires en grès, inspirées de dents fossiles et transformées en boîtes à cendres potentielles. Les pièces, fumées et émaillées, jouent sur la frontière entre objet d’art et artefact archéologique. Leur texture évoque la Lumière Sépulcrale d’un monde souterrain.
- 🎨 Technique : grès enfumé, patine cendrée.
- 🔬 Inspirations : paléontologie et rituels antiques.
- ⚙️ Usages détournés : urnes imaginaires, boîtes à mémoire.
- 📜 Citation de l’artiste : « Elles racontent et se souviennent. »
| 🗿 Objet | 🎨 Technique | 🔍 Effet |
|---|---|---|
| Urne fossile | Grès enfumé | Aspect cendreux |
| Boîte à mémoire | Émail mat | Texture minérale |
Le contraste entre la froideur du gravier du cimetière et la chaleur visuelle de ces pièces souligne la complémentarité des mediums. Sur Au-delà des clichés, on mesure combien la photographie et la céramique peuvent se répondre pour mieux incarner le souvenir. Insight : l’alliance des matières ouvre de nouvelles perspectives sur la conservation du passé.
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Résonances et retours des visiteurs : « Fragments de Recueillement »
Depuis son ouverture, l’exposition a suscité des témoignages émouvants. Chacun reparle de cette sensation d’apaisement. Plusieurs visiteurs ont confié se sentir plus légers après avoir traversé cet espace de mémoire. Certains professionnels locaux, comme les guides patrimoniaux, ont salué l’initiative sur leurs réseaux.
- 🗣️ Témoignages : familles, curieux, photographes amateurs.
- 📊 Statistiques : 1 200 visiteurs en deux semaines, 95 % d’avis positifs.
- 👍 Recommandations : inclusion dans Historia – Le Cri du Silence.
- 📆 Événements à venir : concert hommage Georges Brassens le 6 novembre.
| 👥 Profil | 🥇 Satisfaction | 📝 Commentaire |
|---|---|---|
| Familles locales | 🌟🌟🌟🌟 | « Un écrin de sérénité. » |
| Photographes pros | 🌟🌟🌟🌟🌟 | « Un vrai terrain d’inspiration. » |
Le passage de milliers de visiteurs confirme qu’aborder la mort par l’art est plus nécessaire que jamais. Certains comparent l’expérience à Photaumnales, qui explore la vie au-delà des portes closes. Cette exposition unique rappelle que chaque cliché est une fenêtre ouverte sur notre humanité. Insight : en écoutant ces Silences Éternels, on se découvre vivants.
Comment obtenir des informations pratiques sur l’exposition ?
Rendez-vous sur le site de l’organisateur ou contactez la librairie L’Écume des Sucs pour les horaires et visites commentées.
Peut-on revoir les photographies en dehors du cimetière ?
Une sélection restera disponible à la librairie jusqu’à la fin de novembre, accompagnée d’ouvrages sur la mémoire et le deuil.
Les familles photographiées doivent-elles consentir à la diffusion ?
Oui, chaque cliché est publié avec l’accord explicite des proches, dans un respect total de la vie privée.
Y a-t-il un tarif d’entrée ?
L’accès sous le barnum est gratuit, dans un esprit d’ouverture et de partage.




Cette exposition est une belle manière de voir le deuil sous un autre jour. Très émouvant.