Décès de Magali Jauffret, une figure emblématique de la critique photographique à l’Humanité

Vendredi 20 juin, dans la capitale, s’est éteinte Magali Jauffret après un long combat contre le cancer. Critique photographique emblématique de l’Humanité, elle a marqué la presse et l’art visuel par son regard exigeant et son style accessible.

Nostalgique des Polaroid instantané ? Voilà ce que tu dois retenir :

• ✅ Point clé #1 : Un engagement sans faille pour la photographie populaire et contemporaine 🎞️
• ✅ Point clé #2 : Une plume lucide, franche et dépourvue de jargon inutile ✍️
• ✅ Point clé #3 : Éviter la hiérarchie élitiste : privilégier la curiosité et la diversité 🌍
• ✅ Point clé #4 : Valoriser le patrimoine photographique local et international 📸

La vie et l’héritage de Magali Jauffret dans la critique photographique

Issue d’une famille de militants, Magali Jauffret a consacré plus de quatre décennies à décrypter les images, le réel et l’art visuel. Entrée à l’Humanité en 1975, elle a traversé l’histoire du journalisme et du patrimoine photographique, combinant savoir-faire politique, sensibilité sociale et passion pour la création. Son dernier article, paru le 9 juin, portait sur l’exposition Comment les nazis ont photographié leurs crimes au Mémorial de la Shoah.

Au fil des années, elle a couvert :

• 📌 la politique étrangère et les luttes sociales (1975-1985)
• 📌 les débats parlementaires et la chronique judiciaire (1986-1995)
• 📌 la critique photographique et l’art contemporain (1996-2025)

Grâce à son style accessible, elle a su transmettre au grand public des enjeux complexes, de la désindustrialisation à la présence du numérique dans l’art visuel. Son travail reste une référence sur l’Humanité et dans les archives du journalisme culturel.

Sa trajectoire illustre l’évolution du journalisme culturel depuis 50 ans. Elle a su concilier mémoire collective et innovation visuelle, imprégnée d’une sensibilité sociale héritée de ses parents communistes. Son héritage se retrouve dans l’essor des critiques photo qui ne sacrifient pas la clarté à l’érudition.

Insight : Magali Jauffret prouve qu’un critique peut être populaire sans perdre en rigueur intellectuelle. Une piste pour repenser nos approches artistiques.

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Engagement pour le patrimoine photographique et l’art visuel

Magali a construit un pont entre les archives historiques et la création contemporaine. En couverture des Rencontres d’Arles et de Visa pour l’Image chaque année, elle offrait à son lectorat une vision globale de la photographie. Son regard était nourri par une large culture visuelle, depuis les tirages argentiques jusqu’aux expérimentations numériques, et elle écrivait aussi bien pour Filigranes Éditions que pour des catalogues de galeries.

Pour elle, préserver le patrimoine photographique impliquait :

1. 🔍 Collecter et archiver les œuvres majeures et les travaux émergents
2. 💾 Numériser les collections pour un accès large et durable
3. 🤝 Collaborer avec les institutions et les communautés locales
4. 🎓 Former la nouvelle génération à la conservation et à l’analyse

Actrice active de la commission consultative de la création artistique (photographie) depuis 2004, elle a orienté les acquisitions du Fonds national d’art contemporain via la FNAC. Ce rôle a permis l’enrichissement de la collection publique et la reconnaissance des talents méconnus.

Grâce à ces initiatives, le patrimoine photographique a gagné en accessibilité et en diversité, préservant des récits visuels essentiels. Magali incarnait ce lien vivant entre passé et présent, héritage et innovation.

Insight : Investir dans la conservation, c’est nourrir les futurs regards critiques et assurer la pérennité du patrimoine visuel.

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Son rôle de passeuse et l’impact sur les jeunes photographes

Magali Jauffret était une passeuse exceptionnelle, capable d’ouvrir des portes et de croire en des talents avant l’heure. Son réseau s’étendait de Sarah Moon à Antoine d’Agata, en passant par des figures émergentes. Elle a soutenu et accompagné la génération des photojournalistes de terrain, comme Guillaume Herbaut, durant les premières années du conflit ukrainien.

Elle exerçait son rôle de mentor via :

• 👩‍🏫 Critiques constructives et bienveillantes
• ✉️ Correspondance à distance pour conseils personnalisés
• 📰 Textes dans divers tribunes et journaux
• 📆 Participation aux jurys et commissions d’achat

Bernard Plossu soulignait sa franchise et son refus du jargon. Elle privilégiait la spontanéité et la sincérité, invitant le lecteur à se concentrer sur l’émotion et le sens réel des images.

Son action a permis à de nombreux photographes de se faire connaître, d’accéder à des galeries et de trouver des mécènes. Elle a offert une visibilité inestimable aux voix émergentes, consolidant ainsi un tissu créatif vivant.

Insight : Le rôle de passeur est essentiel pour renouveler la critique et garantir l’avenir de la photographie.

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L’évolution du journalisme culturel à travers le regard de Magali Jauffret

Au fil de sa carrière, Magali a su transformer le traitement de la photographie dans la presse. D’une simple page d’humeur photographique, elle a bâti un département critique respecté, où chaque image était examinée avec rigueur et compassion. Elle a compris l’impact des médias numériques et a encouragé l’humanisation du journalisme, prônant la proximité avec le sujet.

Cinq tendances majeures qu’elle a anticipées :

1. 📲 Le passage au numérique et ses défis éthiques
2. 🌱 L’émergence d’écritures créatives et hybrides
3. 🤳 L’intégration des réseaux sociaux dans l’analyse
4. 🔍 La transparence sur le contexte de prise de vue
5. 💬 L’importance de la voix du photographe

En 2022, elle publiait un article sur le bouillonnement des plateformes créatives, soulignant leur potentiel à démocratiser l’accès à l’art. Elle fut aussi une des premières à tester et expliquer les outils de retouche IA, validant leur usage tant qu’ils restaient au service de l’émotion.

Grâce à ces analyses, les rédactions ont intégré de nouvelles pratiques, allant de la contextualisation systématique à la transparence sur les méthodes de travail. Son approche demeure un guide pour les journalistes culturels d’aujourd’hui.

Insight : Le bon journalisme visuel repose sur l’équilibre entre rigueur, contexte et empathie.

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Le legs et la mémoire de Magali Jauffret dans l’édition et la critique photographique

À travers ses préfaces, ses tribunes et ses textes de catalogues, Magali a marqué l’édition. Elle a notamment signé des articles pour Blind Magazine et participé à la plateforme Qoshe. Son style, la précision de ses analyses et son humanité ont laissé une empreinte durable.

Ses apports majeurs :

• 📖 Préfaces marquantes (Dolorès Marat, Sarah Moon)
• 📑 Tribunes pour l’Humanité et la presse spécialisée
• 📚 Rédaction de catalogues pour les grandes galeries
• ✒️ Mentorat éditorial pour la nouvelle génération

Sa disparition laisse un vide dans le paysage du journalisme photographique, mais son œuvre continue d’inspirer. Chaque critique, chaque page qu’elle a signée rappelle l’importance d’un regard lucide, informé et chaleureux.

Insight : Le véritable héritage d’un critique réside dans les voix qu’il a fait émerger et dans les regards qu’il a transformés.

FAQ

1. Qui était Magali Jauffret ?
   Critique photographique à l’Humanité depuis 1975, elle a été pionnière dans la valorisation de l’art visuel et du patrimoine photographique.
2. Quel a été son dernier article ?
   Le 9 juin 2025, elle signait un texte sur l’exposition « Comment les nazis ont photographié leurs crimes » au Mémorial de la Shoah.
3. Où retrouver ses écrits ?
   Sur l’Humanité, dans Blind Magazine, Filigranes Éditions et divers catalogues de galeries.
4. Quel impact a-t-elle eu sur les jeunes photographes ?
   Elle a servi de mentor, offrant conseils, tribunes et relais auprès des institutions pour faire connaître de nouveaux talents.
5. Comment perpétuer son héritage ?
   En valorisant la diversité visuelle, en privilégiant la clarté et l’empathie dans la critique et en soutenant les initiatives locales comme les Rencontres d’Arles.